Au Burkina-Faso, à l’instar des autres pays en développement, la majeure partie de la population vit en milieu rural (77,3%) et le taux de croissance démographique annuel est estimé à 3,1% (MENA-BF, 2009). Cependant on observe une forte intensité de migration vers les villes. L’Enquête Burkinabè des Conditions de Vie et des Ménages (EBCVM) en 2003 a montré que le nombre de personnes en milieu rural ayant des difficultés à satisfaire leurs besoins alimentaires est d’environ 4 980 000, soit 49% de la population rurale (INSD, 2003a).
1 - Situtation nutritionnelles du pays [1]
Malnutrition protéino- énergétique | |||
La malnutrition chronique | La malnutrition aigue | La malnutrition globale | Le déficit énergétique chronique |
39% des enfants Burkinabé de moins de 5 ans souffrent de cette forme de malnutrition dont 19% de la forme grave | 19 % des enfants de moins de cinq ans souffraient de cette forme de malnutrition dont 5 % de forme sévère | 38 % des enfants de moins de 5 ans souffrent de cette malnutrition dont 14% de la forme grave | 21% des femmes en âge de procréer sont affectées par ce déficit. L’une des conséquences directes est le faible poids de naissance estimé à 18% des bébés |
Malnutrition par carence micro-nutritionnelle | |||
L’anémie | L’avitaminose A
| Les troubles liés à la carence en iode
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92% des enfants de 6 à 59 mois présentent une anémie nutritionnelle dont 13% de forme sévère. Touche plus de la moitié des femmes présente une anémie et 68,3% des femmes enceintes présentent une anémie avec 2,3 % de forme grave | - Il n’existe pas de données d’envergure nationale sur les signes révélateurs de la carence en vitamine A. - Une estimation donne 7 % femmes enceintes atteintes de cécité nocturne. - 34 % des enfants âgés de 1 à 3 ans présentent une carence en vitamine A. | -Il n’y a jamais eu d’enquête de portée nationale sur les troubles liés à la carence en iode.
-Prévalence du goitre en 1996, était de 46 % dans la population enquêtée . Seulement 47.8 % du sel consommé était convenablement iodé. |
Maladies chroniques non transmissibles liées à la nutrition | ||
L’hypertension artérielle | Diabète | Affections cardiaques |
6,7% | 10% | 13,2% |
4307 cas d’hypertension artérielle et 2757 cas d’affections cardiaques ont été dépistés durant les consultations externes au cours de l’année 2005 9% de la population des femmes de 15 à 45 ans sont en surpoids |
NB : L’état nutritionnel des mères (entre 15 et 49 ans) est inquiétant : leur IMC moyen est de 20,8 ; et 21% d’entre elles présentent une déficience énergétique chronique (IMC inférieur au seuil critique de 18,5). Les régions de l’Est et du Sud Ouest sont parmi les régions les moins vulnérables, mais les taux de malnutrition y sont parmi les plus élevés dus à des pratiques alimentaires inappropriées.
- La problématique de la sécurité sanitaire et de la qualité
· Manque de coordination entre les laboratoires des différentes structures étatiques et privées
· Non application de la législation existante en matière de contrôle sanitaire des aliments est insuffisante et pas encore appliquée.
· La sous information des consommateurs et la faible allocation de ressources
2- Causes et facteurs influençant l’état nutritionnel
Les facteurs immédiats | |
Apport alimentaire inadéquat | Régimes alimentaire pauvre et non souvent varié, insuffisant en quantité et en qualité : carence énergétique chronique |
Les maladies infectieuses et parasitaires | Le paludisme, les infections respiratoires, la diarrhée et les parasitoses intestinales |
l’infection à VIH | impact négatif direct sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle des personnes infectées et /ou affectées |
Hygiène et assainissement | Problème d’approvisionnement en eau potable |
Les facteurs sous- jacents | |
Insuffisance de la sécurité alimentaire des ménages | -Deux repas moyen /personne /jour -Difficultés à assurer ces deux repas |
Soins de santé inadéquats | Difficulté d’accès sur le plan géographique et financièrement |
Les facteurs fondamentaux | |
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Différentes mesures mises en place
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Lettre d’Intention de Politique de Déve-loppement Humain Durable |
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| Elle centre la stratégie de développement du pays sur le concept de sécurité humaine | ||||
Stratégie Nationale de Sécurité Alimen-taire |
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| L’objectif global est de réduire de 50% le nombre de personnes souffrant de malnutrition à l’horizon 2010. | ||||
Plan Stratégique Opérationnel (PSO) |
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| Ministère de l’Economie et des Finances | Représente le cadre fédérateur de référence des politiques et stratégies gouvernementales | ||||
Lettre de Politique de Développement Rural Décentralisé (LPDRD) |
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Stratégie de Déve-loppement rural (SDR) à l’horizon 2015 |
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| cadre de référence de l’ensemble des interven-tions publiques en fa-veur du développement rural. Elle vise à contri-buer à la lutte contre la pauvreté et au renfor-cement de la sécurité alimentaire | ||||
Politique nationale de développement durable de l’agriculture irriguée |
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Politique Nationale de Nutrition |
| Ministère de la Santé | Vise à améliorer l’état nutritionnel des populations | ||||
Programme Nationale de la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle |
2013 | Ministère de l’Agriculture et de la Sécurité Alimentaire | L’objectif global est de réaliser une sécurité alimentaire et nutritionnelle durable à l’horizon 2025. |
NB : Ministère de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des ressources Halieutique (MAHRH)
[1] Source : Enquête Démographique et de Santé, 2003,
Source : annuaire statistique 2005, CHR et CHU)
Source : Document de Politiques Nationale de Nutrition
INSD., 2003a. Analyse des résultats de l’Enquête burkinabè sur les conditions de vie des ménages (EBCVM). Rapport final. 270p. Disponible sur internet : http://www.insd.bf/fr/IMG/pdf/EBCVM03.pdf [consulté le 13/04/2013]
MENA-BF., 2009. Les apprentissages scolaires au Burkina : les effets du contexte, les facteurs pour Agir 122p. Disponible sur internet :http://www.confemen.org/wp-content/uploads/2012/06/Rapport_Burkina_2009.pdf [consulté le 13/04/2013]